Prendre de la hauteur, oublier le Grand bleu, devenir un homme…
Paul Newman. Kirk Douglas. Le capitalisme dévorant. Le théâtre. La VOD, Netflix & Amazon. Le cannabis à la nuit tombée. L’avenir des nations. La célébrité. La liberté. Les amours qui prennent le large. Ceux qui tombent quasiment du ciel. Ne plus « être jeune ». Devenir parent et repenser aux siens.
Jean-Marc Barr est intense. Sincère. Singulier. Ses éclats de rire sont contagieux. Chez lui tout est politique et tout est affaire de résistance. Dans sa bouche les genres des mots s’emmêlent aussi bien que les langues.
Ici, à 1950 mètres d’altitude, dans ce bastion de défense du cinéma européen qu’est le Festival des Arcs, venu défendre LA PARTICULE HUMAINE, une dystopie turque contemplative et troublante*, Jean-Marc Barr se sent bien. Lui, allergique au « divertissement », qui ne jure que par un cinéma capable de prendre de la hauteur.
Un pied sur terre, l’autre dans sa bulle. Barr est un étranger. « Un clown ». Mais un clown qui rit.
Les Arcs, décembre 2017
* LA PARTICULE HUMAINE (Grain), de Semih Kaplanoglu,
en salles le 12 septembre.
Photo & texte publiés dans la revue La Septième Obsession, dans le cadre de ma carte blanche.
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